Le monde se divise en deux.

« Heureux qui comme… Félix ? a fait un beau voyage.    J. », c’est le message que je reçois en arrivant à Roissy il y a deux semaines. Un message du copain de ma mère, le seul qui m’avait envoyé un SMS pendant que j’étais aux Etats-Unis. Il avait écrit un « Ca va ?      J. », lacunaire mais non lapidaire et, le connaissant, ça m’avait fait plaisir. Alors j’avais répondu « Ca va !     F. », histoire de rester dans le ton.

Ca faisait bizarre de rentrer, mais à peine finalement. J’avais hésité à écrire pour le blog quand j’étais là-bas. Au début, je n’en avais pas vraiment envie. Après, un peu, mais je n’avais pas toujours le temps d’être tout seul devant l’ordi en étant sûr de ne pas être dérangé, car s’il y a quelque chose que je supporte pas, c’est d’être devant l’ordinateur lorsque quelqu’un regarde ce que je fais. Je parlerai sans doute plus tard, ou pas (selon l’humeur, le temps, etc.).

En tout cas, un truc qu’il n’y avait pas au pays du Colonel Sanders, c’est bien Les Papous dans la tête. Je mentirais en disant que ça m’a manqué (je n’ai pas même pas pensé à les écouter sur Internet), mais j’étais quand même content de les réentendre dimanche dernier, surtout que j’y ai appris que si les squares étaient fermés à Paris durant la nuit, c’était parce que des avions y atterrissaient. (Attention, ce n'est qu'une rumeur...)
Ils ont aussi proposé un jeu tellement plein de bon sens que je me suis dit qu’on devrait s’y adonner plus souvent ici même. Il s’agit d’énoncer des maximes sur le modèle que celle que Clint Eastwood, alias l’homme sans nom, lance à Tuco dans Le Bon, la brute et le truand : « Le monde se divise en deux : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. » A propos, si vous n’avez toujours pas vu le film, qu’est-ce que vous attendez !? (En VO italienne bien sûr, bien que presque tous les acteurs soient doublés.)

A force de ne rien faire, la rentrée est déjà là. Demain. L’emploi du temps n’a été mis en ligne qu’aujourd’hui et, je ne sais pas si c’est une provocation ou les hasards du calendrier, mais ils ont mis un cours d’architecture dès le début, comme si la perspective de reprendre les cours et le mauvais temps n’étaient pas assez décourageants ! Cet été, je me suis dis que tout compte fait, faire la vaisselle pendant six heures d’affilée (et descendre les poubelles de temps en temps) passait finalement plus vite qu’une heure de cours dans certaines matières. En architecture, le monde se divise en deux : ceux qui dorment pendant les cours, et ceux qui n’y vont pas.