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Journal désenchanté
19 mars 2007

Le temps qui change.

Il avait plu sans arrêt ce jour-là, un vrai temps de Toussaint (bien que nous fussions en mars ; le temps du mois de mars est un temps qui change) : froid, vent et pluie ; et j’avais trouvé la lettre mouillée dans la boîte, à peu près le jour où je m’attendais à la recevoir, car elle m’avait prévenu qu’elle me répondrait. J’avais bien reconnu l’écriture sur l’enveloppe. La réponse. Pourtant, en la lisant, je ne ressentis rien cette fois-là, non pas tant à cause du contenu (auquel je m’attendais ; et après plus d’un mois, le suspense s’était quelque peu émoussé) mais à cause de la façon dont s’était écrit, le ton ; il y avait là quelque chose qui n’allait pas. Ca n’était peut-être pas vrai, mais c’est l’impression que j’ai eue. Et des choses continuaient à ne pas coller. Mais là encore, sans doute était-ce moi qui me posais trop de questions. Pouvais-je faire autrement ? Pour n’importe quel autre sujet, je ne m’en serais pas posé. Enfin peut-être que si, mais cela aurait eu tellement peu d’importance. Mais pas ici.

Quelqu’un m’avait dit sur MSN : « Ne te prends pas la tête avec ça. Elle est comme ça. […] Ne cherche pas à comprendre pourquoi. C’est comme ça. […] Tout ça pour te dire que parfois, dans la vie, y a pas de solution. Surtout dans les relations… Et faut l’accepter, c’est tout. […] »
Tout cela, qui sonnait comme une sentence, était sans doute vrai. Mais je ne pouvais pas chasser certaines choses de mon esprit. Je savais bien que c’était absurde, mais on ne peut pas tout rationaliser, croyez-moi.

En attendant, je décidai de la rappeler, dans l’espoir de parler. J’aurais pu envoyer une autre lettre, mais je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de faire. Et puis on me l’avait déjà dit : une lettre, ça n’est pas une bonne idée. J’en ai quand même envoyé une autre, mais sans aucun rapport. Comme avant, pour ne rien dire de spécial, juste comment ça va. Même chose quand je l’ai rappelée au téléphone : juste quelques petites banalités. Et puis elle n’avait pas le temps. Mais il faut que je lui parle… vraiment.

Je continuais à repenser sans cesse à tout cela, tantôt très accablé, tantôt à peu près bien. Mais le fait de passer alternativement et sans explication d’un sentiment à l’autre m’épuisait. Tout cela n’était que dans ma tête, après tout. Je ne savais plus ce que je ressentais. Où se situait le vrai ? Entre les deux, sans doute. Mais finalement, j’en revenais toujours à la même certitude...

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