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Journal désenchanté
16 décembre 2006

Bye bye JCR.

Depuis peu, nous avons un nouvel inspecteur. La nouvelle est arrivée sans crier gare, mais JCR est allé remplacer définitivement un inspecteur de troisième année. Cela devait se faire à la rentrée suivante, mais finalement, c’est maintenant. Une promotion, en quelque sorte. Ou peut-être, comme le prétendent certains, une mutation parce que JCR ne faisait pas assez d’appels et prévenait quand l’administration en faisait (au retour des vacances), mais je ne pense pas qu’il faille avoir foi en ces rumeurs. Le nouvel inspecteur ne s’est pas encore présenté, il est plutôt discret et moins charismatique que JCR, qui jusqu’à présent reste avec lui pour le coacher. J’espère qu’il lui transmettra son habitude de faire l’appel avec parcimonie. Quand même, il risque bien de nous manquer, le bougre : on n’entendra plus ses petites menaces, du style : « Ceux qui n’iront pas au parrainage seront convoqués au sixième étage et en ressortiront le mouchoir à la main ! »

SP_A0119La cérémonie de parrainage, justement. Le fait d’être dans une école (privée, de surcroit) nous impose parfois de prendre part à certaines formalités, obligatoires bien qu'on s'en passerait volontiers. L’autre soir, c’était un dîner au Grand Palais pour toute la promo payé par deux entreprises d’ingénierie qui la parrainent.
Il fallait s’inscrire au préalable sur Internet à une table à thème que l’on choisissait. J’avais pris « génie civil », bien qu’étant en « bâtiment » (tous les autres élèves de ma table étaient en « travaux publics »), mais de toute façon, les ingénieurs qui étaient à notre table ne savaient même pas qu’il y avait des thèmes. J’étais assis un côté du directeur du campus de Cachan, un gars sympa, qui me demande en aparté ce que j’ai pensé du dernier James Bond, et qui, tout au long du dîner, animait en quelque sorte la conversation en posant des questions aux ingénieurs afin que nous comprenions mieux de quoi il retournait. Car il est vrai que pour l’instant, tout ceci n’évoque pas encore grand-chose pour nous, et de ce fait presque personne ne parle à notre table, à part justement les trois ingénieurs et le type de l’école. C'était peut-être l’un des avantages de la soirée : nous familiariser avec le monde de l’entreprise. Mais c'était surtout un grand coup de pub pour les sociétés organisatrices. Nous avons droit à des discours, des films de présentation, des témoignages de jeunes salariés, et, le « clou » du spectacle, l’annonce officielle de la fusion des deux entreprises organisatrices dans un nouveau groupe. Whaou. A la fin, ils diffusent un journal-télé fictionnel situé dans le futur (avec des montages grossiers qu’ont dirait faits sur Photoshop) pour monter les dégâts sur l’environnement qui risquent de survenir. « Ca vous fait peur ? », demande le gars de l’école à côté de moi. « Ca, où le groupe ? » ironise un des cadres, faisant référence à la fusion dont le nouveau logo, qui tourne en boucle sur les écrans, évoque celui des « Cigares du pharaon ». Avant le dessert, nous eûmes droit à un petit spectacle de break dance (de la danse moderne dont les interprètes ont le look « jeunes des cités » : casquettes, Nike et sweat-shirts à capuche). Finalement pas une mauvaise soirée, et on aurait bien tort de conclure comme le fis le responsable des relations entreprises à l’ESTP, s’adressant discrètement à un de ses collèges : « J’étais à une table de V.I.P., et qu’est ce que je me suis fait chier ! »

SP_A0117

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