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Journal désenchanté
29 octobre 2008

Dernière ligne droite.

La dernière année (qui dure en fait à peine cinq mois) a commencé depuis la mi-septembre. Et elle s’annonce tellement courte que l’on a l’impression qu’elle est déjà presque finie, que l’on a un pied dehors. Pas tellement de cours ; en tout cas pas de matières qui demandent trop de travail pour l’instant.
J’ai été affecté dans l’option « aménagement et environnement » (mon deuxième choix par ordre de préférence), c’est-à-dire celle où il y a le plus d’heures de cours et de projets à faire, mais je pense qu’il y a moyen de s’en sortir en reprenant des archives.

Au début de l’année j’ai rencontré par hasard dans le train l’inspecteur de première année, celui qui avait remplacé JCR. J’étais avec d’autres et il se souvenait plus ou moins de nous, depuis presque deux ans. Il nous a raconté qu’il avait eu un cancer mais s’en était tiré, qu’il avait subit une ablation totale de l’estomac. Quand j’y pense, il s’intéressait quand même un peu à nous, contrairement à l’inspecteur de cette année, qui ne fait que le minimum.

En anglais, le prof de l’année dernière (qui était absent un cours sur deux) et que je devais avoir à nouveau cette année a été remplacé définitivement dès le deuxième cours (il n’était pas venu au premier). A la place, toujours une Américaine pur jus et toujours le thème du cinéma, heureusement. C’était pour ça que j’avais choisi ce groupe. Aux premiers cours, j’étais presque le seul à parler. Ca reste quand même un peu scolaire. La prof analyse un peu la technique du film sans vraiment replacer le film dans un contexte ou examiner la thématique. Un jour, elle nous a passé L’Arnaque en demandant si le film méritait l’Oscar ou pas. J’ai écrit un texte dans lequel j’ai expliqué que c’est L’Exorciste qui aurait dû gagner cette année-là, que c’était mieux, que L’Arnaque ne correspondait pas du tout aux films du « Nouvel Hollywood », ce mouvement cinématographique américain intéressant des années soixante-dix qui contrastait singulièrement avec ce qu’on faisait jusqu’à lors.
Un jour, elle a demandé qu’on cite de quoi pouvaient être adaptés les scénarios (livre, théâtre, etc.), et en évoquant les films adaptés d’attractions de parcs à thèmes (voulant parler de Pirates des Caraïbes), elle a demandé qu’on donne un exemple et quelqu’un a répondu « Jurassic Parc ».

J’ai aussi revu Lewis, qui revient en vacances en France chaque année au début de l’automne. J’ai déjeuné avec lui le midi mais je n’ai pas pu l’inviter chez moi à nouveau avec ma mère, faute d’emploi du temps compatible. A chaque fois, quand on se quitte, il répète « Let’s keep in touch! », comme s’il avait peur qu’on l’abandonne.
J’ai aussi revu Mouncef, le Marocain avec qui j’avais passé l’été aux Etats-Unis, chez Lewis. On est restés en contact, on se croisait de temps en temps à l’ESTP et cette année on est dans le même groupe d’anglais. C’est à peu près la seule personne qui donne l’impression d’être vraiment content de me voir quand on se rencontre.

Pour la fin de l’année, je dois trouver un travail de fin d’études de quatre mois à faire en entreprise, avec mémoire et soutenance à la clé. Je ne sais pas encore trop quoi faire, mais je me suis mis dans l’idée que je pourrais, comme le font certains, faire autre chose que du bâtiment, aller dans le domaine de l’audit ou de la finance. Je vais peut-être creuser ça. Mais je dois avant tout finir mon rapport de stage de cet été.

Aujourd’hui, ma mère m’a fait remarqué que ça faisait tout juste dix ans que nous nous étions installés dans la maison. Tout cela est allé tellement vite, j’ai l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose, finalement. Je me dis que je devrais bientôt partir, que les choses doivent changer. Ces vacances sont mes toutes dernières vacances scolaires ; j’aurais sans doute une pause entre la fin de l’année et le TFE, mais les cours seront définitivement terminés. Je pourrais faire des études supplémentaires mais je n’en ai pas vraiment envie. Reculer pour mieux sauter, ça suffit ! Je vais quitter le monde scolaire pour toujours ; les cours m’ennuient. Mais même indépendamment de ça, j’ai l’impression d’arriver à une sorte de tournant. Les événements m’ont fait prendre conscience de bien des choses. J’ai beaucoup plus réfléchi sur moi, même si je ne sais pas si cela va permettre de changer grand-chose. Je resterai toujours différent. Encore faut-il, et c’est le plus dur, trouver un sens, et se donner un but.

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