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Journal désenchanté
7 juin 2007

Fin de l'année.

Ca y est, l’année est finie. La dernière semaine fut plus la plus dure, avec tout à rendre et à réviser concentré dans les derniers jours, et j’ai si peu dormi que je ne m’en suis toujours pas remis vraiment. Ca s’est même plutôt mal terminé, par une colle de RDM ( = résistance des matériaux). La RDM, c’est le plus gros coefficient du semestre, et c’est aussi la matière que j’ai le plus ratée, colle et compo. Et il fallait que ça se termine par ça ! En plus, je ne savais rien. Ca m'a rappelé la prépa. Et le peu que je savais (et sur lequel j’ai eu la « chance » de tomber), c’était de façon tellement imparfaite que ça ne m’a pas mené loin.
C’était vendredi dernier. Je revois le prof, assis sur siège de l’amphi, sans en bouger, bien propret dans son costume bleu foncé, sans jamais hausser le ton, ni même presque jamais parler. En cours, c’était pareil, il faisait son truc dans son coin, sans élever la voix, même si c’était le bordel. Encore un qui ne servait pas à grand-chose. Celui chargé des TD était lui aussi nul, ce qui était déjà plus gênant. Au moins, lors de la compo, tout le monde s’est donné le mot, et l’a inscrit sur la fiche d’évaluation. C’est bien, les fiches d’évaluation, on peut dire ce qu’on pense des profs. Sur celle du prof d’anglais, j’ai mis que c’était dommage que quelqu’un censé nous ouvrir l’esprit sur une autre culture ait des idées aussi réacs (contre l’Europe, contre l’avortement, j’en passe et des meilleures…). Ah oui, et que nous passer des sitcoms comme The Black Adder, ça craignait un peu.
C’était la première fois qu’on avait une « vraie » compo en anglais, et le pire, c’est qu’il fallait répondre à des questions sur le béton. Décidément, on n’y échappait pas… Après, il y avait la rédaction de rigueur dans ce genre d’épreuve, avec le sujet « orienté bâtiment » (celui que j’ai pris, sur l’architecture, car mine de rien y avait moyen de réfléchir), celui « bateau » sur la pub (celui qu'on a déjà l'impression d'avoir vu trente-six fois), et celui « où il faut donner son avis personnel », avec un sujet sur l’amour (du style « Est-ce que l’amour fait tourner le monde ? »). Moi, je l’aurais bien pris, celui-là, mais c’est vrai que c’était dur de le faire bien en peu de temps et peu de mots. Après coup, j’entends des gens qui parlent de ce sujet en ironisant, disant que sans doute personne ne l’avait pris. Dommage. Ca n’était pas forcément aussi naïf qu’on eut pu le croire.

Quand même, on se demandait un peu à quoi servait cette première année. Tellement de cours inutiles, de bachotage, pour au final ne se rappeler de presque rien. Mais c’est qu’à force de ne rien faire, ça passait vite… Je n’ai même jamais eu l’impression qu’une année soit passée aussi vite. Je me rappelle les premiers jours, comme souvent... Les premiers jours sont toujours un peu différents, on ne sait pas, tout ne s’est pas encore mis en route. Après, ça s’enchaîne mécaniquement. Quand je repense au mois de septembre, cela me parait proche et loin à la fois, bizarrement. Quand je repense à l’été dernier, ça me semble être une autre époque. Peut-être que, d’une certaine façon, ça l’est.

J’avais l’impression qu’il ne s’était rien passé, que tout n’avait été que survolé, dans tous les domaines. Il y avait de quoi être un peu déçu. Je ne m’étais pas intégré à quoi que se soit, et les seuls gens avec qui j’avais des contacts en dehors des cours, que j’avais revus, et avec qui je parlais sur MSN, étaient ceux de la prépa de l’année d’avant. C’était la seule année où j’ai vraiment gardé des contacts.

La fin de l’année est arrivée comme ça, sans même ce petit sentiment de vague tristesse quand tout est fini, sauf à la toute fin. L’année prochaine, ce sera les mêmes lieux, les mêmes gens. Le dernier jour, on avait une compo de proba, que je n’ai pas vraiment réussie parce que j’avais commencé à réviser à minuit la veille. Et même pas de fiche d’évaluation du prof ; dommage, parce que je m’apprêtais à dire que son cours était tellement passionnant que non seulement il n’y avait personne en amphi, mais que la plupart des gens présents partaient en plein milieu du cours. L’après-midi, on a fini un projet de construction générale à la bibliothèque. Moi, je n’ai rien fait à part réviser ma colle, en demandant aux autres de m’aider parce que je ne savais rien. C’est pas au dernier moment qu’on apprend de toute façon, mais ça m’a quand même un peu servi. En sortant de colle, j’ai revu un ancien de prépa qui est en première année de Travaux Publics dans mon école, et à qui j’ai rendu les archives de droits qu’il m’avait prêtées.
Après tout ça, j’étais, comme souvent au moment des vacances, pas aussi content qu’on devrait l’être. Bon, la colle ratée m’avait un peu énervé, mais il n’y avait pas que ça. Comme ce sentiment de vague tristesse qui nous prend parfois, sans qu’on sache pourquoi. Cette fois, c’était peut-être encore plus fort que d’habitude. Un peu triste, un peu cassé, et un peu vide aussi.

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