Comme une lettre à la Poste.

Le bureau de Poste est situé sur la route qui m’emmène à la gare. Je n’avais rien ce matin et je vais à pied, vers midi, prendre le train pour aller en cours. Pour une fois, je ne suis pas parti en retard, ce qui fait que je n’aurais pas à courir. Je ralenti un peu, involontairement, en m’approchant de la boîte à lettre, comme si je ne voulais pas, ou hésitais, ou avais peur. Mais non, je sais que je dois le faire. Je regarde une dernière fois la lettre ; mon cœur bat un peu vite, comme quand j’avais mis le papier dans l’enveloppe. Deux fentes sur la boîte : à gauche : « Val d’Oise », à droite : « Autres départements – Etranger », c’est ça. J’y mets la lettre d’un coup sec. C’est bon, rien ne l’empêchera d’arriver à destination (sauf si la Poste fait des siennes, bien sûr, mais c’est peu probable). C’est fait, on ne reviendra plus en arrière ; trop tard pour hésiter maintenant, c’est parti. Je cours vers la gare, pas parce que je suis en retard, mais comme si je voulais fuir quelque chose.

J’avais hésité à l'envoyer, mais maintenant, je ne regrette pas du tout, quel que soit ce qui se passera ensuite. J’ai l’impression de ce que j’ai fait ne me ressemble pas mais il faut bien un début à tout. Il y a des choses qu’il faut dire. Et depuis que j’ai écrit cette lettre, je me sens beaucoup mieux.

Planning un peu chargé en ce moment, avec un rapport à rendre pour mercredi, et la semaine qui se finit avec trois compos en trois jours. Trois raisons de s’inquiéter : la compta, parce qu’on n’a pas le droit aux documents et que j’ai un mal de chien à retenir les définitions ; le calcul différentiel parce qu’il parait que c’est noté sec et que ma présence en cours a été un peu sporadique ; la physique, parce que je n’ai pas suivi un seul cours depuis le début de l’année (enfin si, un seul : le premier). Mais la physique, il parait que c’est un peu bidon. On verra, mais je pense que je m’en sortirai, comme d’habitude.

Après, petite semaine de vacances (comment ça « Déjà !? » ? ^^), pour se reposer un peu (parce que toutes ces compos, c’est quand même harassant par rapport à ce qu’on fait d’habitude ^^). Mais là encore, j’aurais des occupations, même si ça ne sera pas du travail. Je ne reposterai pas de message ici avant les vacances, car je n’aurai pas le temps, mais cette fois ça sera vrai. Enfin, presque. ^^

Pour finir, une petite chanson, extraite de Rushmore, film de Wes Anderson. C’est chanté par Cat Stevens, et ça s’appelle Here comes my baby.

In the midnight moonlight I'll
Be walkin a long and lonely mile.
And every time I do
I keep seein this picture of you.

Here comes my baby, here she comes now,
And it comes as no surprise to me, with another guy.
Here comes my baby, here she comes now,
Walking with a love, with a love that's all so fine,
Never could be mine, no matter how I try.

You never walk alone
And you're forever talkin on the phone.
I've tried to call you names,
But every time it comes out the same.

Here comes my baby, here she comes now,
And it comes as no surprise to me, with another guy.
Here comes my baby, here she comes now,
Walking with a love, with a love that's all so fine,
Never could be mine, no matter how I try.

I'm still waitin for your heart,
Cause I'm sure that some day it's gonna start.
You'll be mine to hold each day,
But 'till then, this is all that I can say.

Here comes my baby, here she comes now,
And it comes as no surprise to me, with another guy.
Here comes my baby, here she comes now,
Walking with a love, with a love that's all so fine,
Never could be mine, no matter how I try.

Cat Stevens