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Journal désenchanté
24 juillet 2006

Canicule.

Mercredi

Je pars de chez moi en début d’après midi mais déjà la chaleur écrase tout. Il n’y a personne dans les rues, juste quelques personnes sur le quai de la gare. Le train qui arrive est heureusement climatisé ; c’est rare : certains ont de l’air conditionné comme dans les grandes lignes, d’autres sont justes « réfrigérés » (le frais vient du plafond mais ça ne rafraîchit pas toujours), et pour le reste, c'est-à-dire l’immense majorité, il n’y a rien. Coup de bol cette fois-ci, et je mets ma tête près de la fenêtre, sous l’arrivée d’air.
Arrivé à la gare, je retrouve nin’ à qui j’avais donné rendez-vous pour aller au ciné voir Les Berkman se séparent. Direction le MK2 Quai de Seine. Je ne crois pas être déjà allé dans ce cinéma, moins moderne que le MK2 Bibliothèque mais avec la climatisation, heureusement. En sortant, on prend le métro aérien et on va à la FNAC du Forum des Halles, où il fait frais aussi. Puis j’accompagne nin’ à la gare où elle doit prendre le train, et quand je rentre chez moi, c’est un train soi-disant « réfrigéré » mais il fait tellement chaud que cela ne se sent absolument pas.


Samedi

On me dit qu’il faut que je fasse du sport, je vais donc à la piscine avec mon père, dans la ville où il habite. Ca faisait quelque temps que je n’y allais plus régulièrement, mais j’allais en général à une autre avant. Ici, c’est une grande piscine, avec bassin olympique découvert, l’eau est chaude, et il fait beau. « On se croirait presque en vacances. » dit mon père avant d’ajouter, vu ma mine perplexe, « Avec de l’imagination… ».
Je nage un peu, fatigué au début à cause du manque d’entraînement, mais ça va vite mieux, et au moment de sortir de l’eau, je me dis que je serais bien resté encore un peu. Il n’y a heureusement pas trop de monde, pas de gamins bruyants, qui ont été relégués dans le petit bain, laissant le bassin olympique aux nageurs.
Dans mon souvenir, cette piscine a toujours fait triste figure : sur les trois bassins, l’un n’est jamais ouvert, un autre est trop sombre et seul le troisième est découvert. Quand à la fosse à plongeon, elle est désaffectée depuis une éternité : des barrières en interdisent l’accès et des mauvaises herbes ont poussé autour à travers le carrelage défoncé. Les vestiaires ont toujours été mixtes, et les portes des cabines de douches sont soit arrachées, soit dépourvues de verrou. Et encore, tout cela a été rénové il y a quelques années : avant, c’était lugubre, avec des paniers et des casiers en fer, et des cabines pour se changer toutes délabrées.
Enfin bref, au moins la piscine détend, permet d’éviter la chaleur pour quelque temps.


Dimanche

Mon père m’avait proposé d’aller quelque part ce samedi ; au début je n’étais pas trop enthousiaste, pensant invoquer la canicule comme prétexte pour rester chez soi, mais dès qu’il évoque l’idée d’aller au bord de la mer, je n’hésite plus.
Dieppe est à deux heures de train de Paris, mais à partir de Rouen, il faut prendre un tortillard même pas climatisé. J’étends ma belle serviette Félix sur une plage de galets qui font mal aux pieds, où il y a finalement pas mal de monde. Mais, comme vous l’avez sûrement constaté en allant à la mer, les neuf dixièmes des gens restent sur la plage et le peu qui se baignent s’aventurent rarement à plus de dix mètres du bord. Pour nager, on est donc tranquille. L’eau est plus salée qu’à la piscine, et beaucoup plus froide ; il faut y rentrer progressivement.
Je reste un peu sur la plage, prends des coups de soleil (dont je ne me rendrais compte de l’ampleur que plus tard), prend des photos, observe les goélands, qui s’approchent des affaires que les gens partis se baigner ont laissé sans surveillance. L’un des oiseaux tente de voler une tong, mais la laisse tomber à quelques mètres de là.
Le soir, le train qui va à Paris est supprimé et le suivant est par conséquence bondé : un train bizarre, à étages comme un RER, mais aménagé comme un Corail, la climatisation en moins.
Je me sépare de mon père à la gare du Nord : lui rentre chez lui, et moi chez moi. Je me dis que la chaleur doit être somme toute relative, car dans le train de banlieue, quelqu’un porte un gros manteau d’hiver, et je dois le regarder plusieurs fois pour être sûr de ne pas avoir rêvé.
Je rentre à pieds de la gare à chez moi, traversant la ville silencieuse et presque déserte dans la fraîcheur relative de la nuit qui commence à tomber.

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Commentaires
B
Désolé d'avoir bassement dénigré la piscine ; c'est juste que quand on écrit, faut parfois broder sur les détails. Pour le "on m'a dit de faire du sport", c'est le contraire : l'art de manier le doux euphémisme. :P<br /> <br /> Quand à la serviette Félix, j'en ai pas vu d'autres, faut croire que j'étais l'unique. ^^
N
nanmého, tu dis pas du mal de la piscine olympique ... elle déchire, c'est la piscine de mon enfance, ou j'ai appris a nager !<br /> <br /> On aurait pu s'y croiser : celle de Mon*tmo étant fermée dimanche, j'étais à Sar*celles ! <br /> <br /> j'aime bien le "on m'a dit de faire du sport" quand je t'accable de reproches sur ton inaction :p<br /> <br /> J'espère que t'as cassé la gueule aux autres gens qui avaient des serviette félix, t'avais promis !
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