Concours : fin des écrits.

La dernière journée de CCP fut comme les autres et je quitte sans regret le formica de l’Etap’hotel et la foule du Parc Floral pour Cachan, où se situe la dernière ligne droite, à savoir les e3a. Cachan semble être une banlieue comme on en voit beaucoup, plutôt moche (l’hôtel de ville est à ce titre particulièrement hideux) et où il n’y a pas grand-chose. Le concours se déroule à l’ESTP, il y a déjà moins de monde qu’à CCP, et l’hôtel où nous sommes est sensiblement mieux, et situé qui plus est à la fois proche de la gare et de l’école. C’est déjà ça. Pour les épreuves en elles-mêmes, ça s’est mieux passé que l’année dernière (à part la deuxième épreuve de maths, que j’ai méchamment foirée…). Pour le français, j’ai encore eu l’impression de faire un peu la même chose que précédemment, tout en répondant quand même au sujet. C’est qu’au fond on retrouve toujours les mêmes thèmes lorsqu’on envisage le truc dans sa globalité. Bon, je ne vais pas parler des épreuves en détails, car il faut bien avouer qu’on s'enfiche un peu.

Par contre, si l’on a l’impression qu’il faudrait parfois le double du temps accordé dans les matières scientifiques, c’est le contraire en anglais, où on a le double du temps nécessaire. D’ailleurs, les neuf dixièmes des candidats avaient déjà déserté la salle à la fin des trois heures. Moi, qui ai déjà fini les deux tiers au bout d’une heure, je me dis qu’autant profiter du temps pour faire l’essai, faire un brouillon histoire de chiader un peu le truc, même si je me rend compte à la fin que je n’aurais sans doute pas fait pire en faisant directement au propre en une demie heure. Comme d’hab et comme en colle, c’est toujours les mêmes sujets « d’actualité » un peu bidons qui tombent ceux qui n’abordent pas les sujets qui fâchent. Vous remarquerez par exemple que ça ne parle jamais de politique ou de religion. (Un sujet où l’on puisse donner vraiment son avis ? Vous n’y pensez pas…). Bon là c’était le clonage, « pour ou contre ? ». Les deux mon capitaine ! De toute façon, en deux cents à deux cents cinquante mots, on n’a rien le temps de dire, alors p’tet ben qu’oui, p’tet ben qu’non, on sort deux vieilles formules galvaudées, du style « en voulant jouer à l’apprenti sorcier, l’homme pourrait bien être en train d’ouvrir la boîte de Pandore » et je termine en citant Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » même si je me rend compte après coup que j’ai traduit la citation un peu n’importe comment.

Après les épreuves, diverses activités le soir : parties de billard dans l’hôtel (où, pour ne pas avoir à chaque fois à repayer, il fallait boucher les trous pour empêcher les boules de tomber dedans et de se retrouver bloquées jusqu’à l’insertion d’une nouvelle piécette ; même si, presque à chaque fois, il y en avait toujours une qui échappait à la vigilance générale et qui finissait par tomber dans un trou…), partie de football indoor à l’ESTP avec des gens de l’école (où je me suis une fois de plus distingué par ma médiocrité absolue : ne jamais me demander de venir jouer au foot, vous risquez de vraiment le regretter…) et une séance de ciné voir Mission Impossible III. C’est dans le cinéma de Cachan, qui est pratiquement vide, et pire que tout, c’est en VF. D’habitude, j’évite ça comme la peste et il n’y a que durant les concours que je fais une exception ; d’ailleurs, la fois précédente où j’étais allé voir un film en VF au ciné, c’était dans ce même ciné de Cahan, exactement un an auparavant. Le lendemain, trois personnes me demandent comment était le film, je répond toujours « Pas mal. », et ça s’arrête là à chaque fois. En fait, c'était pas si terrible que ça, mais je n'ai pas le temps de plus développer.

Donc voilà, c’est les vacances, j’espère bien en profiter, j’ai encore des choses à faire. A bientôt…